Les 10 et 11 septembre 2024, l’Agence régionale de santé (ARS) de Guyane a organisé les premières assises de la santé mentale et de la psychiatrie en Guyane. Cet événement a réuni de nombreux invités, parmi lesquels le Professeur Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, Lucile Grosjean de l’UNICEF France, ainsi que des représentants de la santé publique et des acteurs associatifs.

Le programme s’est structuré autour de sessions plénières et d’ateliers interactifs, abordant des thématiques telles que les besoins spécifiques de la Guyane en matière de santé mentale, la lutte contre la stigmatisation, et l’amélioration de la prise en charge des troubles psychiques chez les enfants et les adolescents.

Les assises ont débuté par une ouverture officielle menée par Dimitri Grygowski, directeur général de l’ARS Guyane, suivie d’interventions sur les enjeux de la santé mentale en Outre-mer. Les discussions ont ensuite porté sur des sujets tels que les vulnérabilités psychosociales, la prévention des conduites addictives, et le rôle des collectivités locales dans la promotion de la santé mentale.

Les CLSM au cœur de la coordination territoriale

Lors de cet événement, Sonia Charapoff, coordinatrice nationale du Centre national de ressources et d’appui aux CLSM, a mis en lumière le rôle crucial des CLSM dans le renforcement des actions en santé mentale, notamment dans les territoires comme la Guyane, où les défis sont multiples.

Les CLSM sont des démarches locales qui rassemblent des acteurs de la santé mentale, des représentants des collectivités territoriales, des associations, des usagers et des familles pour coordonner les actions de prévention et d’accompagnement des troubles psychiques. Leur but est de favoriser la coopération entre les différents acteurs et de permettre une prise en charge globale et adaptée des personnes souffrant de troubles de santé mentale.

En Guyane, cette démarche s’avère particulièrement pertinent en raison de la diversité culturelle et des spécificités géographiques du territoire. Comme l’a souligné Sonia Charapoff, les CLSM permettent de mieux prendre en compte les besoins des populations éloignées des grands centres urbains et de créer des ponts entre la santé mentale, l’inclusion sociale et les politiques publiques.

La participation de Sonia Charapoff aux assises a été l’occasion de rappeler le rôle fondamental des CLSM dans l’organisation de la santé mentale à l’échelle locale et l’importance de l’action des collectivités sur les déterminants de santé mentale. En facilitant l’accès aux soins, en coordonnant les actions des différents acteurs et en intégrant les spécificités culturelles des populations, les CLSM sont un outil indispensable pour relever les défis de santé mentale en Guyane.

Ces premières Assises de la santé mentale et de la psychiatrie ont posé les jalons d’une stratégie commune pour favoriser la promotion de la santé mentale dans ce territoire, avec les CLSM au cœur de cette dynamique.

Visionnez les 2 interventions de Sonia Charapoff pour en savoir plus sur les CLSM: