Le bilan 2019/2020 des GEM pointe de fortes disparités territoriales

Les années 2019 et 2020, marquées notamment par la crise sanitaire qui a bouleversé l’organisation des groupes d’entraide mutuelle (GEM), voient également les GEM Autisme émerger.

En 2020, 16ème année d’existence des GEM, ils sont désormais 605 en France (soit une augmentation de 20 % en deux ans), et comptent en moyenne 1,9 animateurs salariés chacun (de « aucun » à 5 animateurs, pour quelques GEM). Il existe 70 GEM supplémentaires par rapport aux crédits notifiés par la CNSA, que des ARS ont choisi de financer, soit avec l’enveloppe allouée par la CNSA, soit avec d’autres crédits disponibles.

Il existe ainsi des disparités territoriales dans le nombre de GEM : l’ARS Nouvelle Aquitaine a mobilisé des crédits plus importants qu’ailleurs, ce qui en fait, sans surprise, la région qui compte le plus de GEM (113), assez loin devant les autres. Si l’on considère la dépense en faveur des GEM rapportée à la population adulte âgée de 20 à 59 ans, les régions Nouvelle-Aquitaine, Guadeloupe et Corse, disposent des niveaux de financement des GEM les plus élevés ; les régions Guyane, Mayotte, Île-de-France et Hauts-de-France présentent, quant à elles, les niveaux de dépenses par habitant les plus faibles.

Le bilan présente également les résultats d’une enquête à laquelle environ 60% des GEM ont répondu. Y figurent notamment la présentation des publics accueillis, de l’employeur des salariés, des animateurs bénévoles, ou encore de la forme juridique de l’organisme gestionnaire, où l’on apprend par exemple que 46% des organismes gestionnaires de GEM sont des associations gestionnaires d’établissements et services médico-sociaux et que seuls 20% des GEM sont directement gérés par une association d’usagers. 46% des parrains de GEM sont des associations de familles et seuls 7% des associations d’usagers.
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Article issu de la Lettre du GCS de janvier 2022 : http://www.recherche-sante-mentale.fr/newsletter/70-01-22.html