Les villes et métropoles se mobilisent pour la santé (mentale) des étudiants.

Dans un article publié fin août, La Gazette des communes fait état d’une intégration de plus en plus forte de la « vie étudiante » dans les politiques territoriales. 

Alors que la crise sanitaire a démultiplié la prévalence des troubles psychiques chez les jeunes, et que la parole s’est quelque peu libérée sur le sujet, les villes universitaires se sont emparées des sujets de l’accès aux soins et du bien-être des étudiants. Ainsi, ces derniers font désormais partie des « publics fragiles » ciblés dans les contrats locaux de santé (CLS) de plusieurs collectivités, telles la ville de Montpellier ou la Communauté d’agglomération de Paris-Saclay.  

Dans le cadre du CLS de Montpellier, signé en octobre 2022 entre l’ARS et la ville, qui promeut une approche globale de la question étudiante, il a été prévu que l’unité mobile de prévention santé de la ville se déplace sur les campus pour faire du dépistage rapide, de la vaccination, mais aussi de la prévention, en lien avec l’université.  

Autre exemple, la métropole de Lyon, outre des actions en partenariat avec le Crous visant à lutter contre la précarité alimentaire, s’est dotée d’un site web consacré aux étudiants (lyoncampus.com). Un chatbot y informe les étudiants des aides disponibles et les oriente vers des associations dédiées, en particulier dans le domaine de la santé mentale. Le site met ainsi en avant Nightline – ligne d’écoute gratuite tenue par des étudiants pour écouter et orienter leurs pairs -, dont plusieurs bénévoles sont ponctuellement accueillis par la maison des étudiants pour la métropole.  

Enfin, le conseil toulousain de la vie étudiante (composé de 60 jeunes et animé par des agents de la ville) a déployé en 2021 l’action Suricate, consistant en une écoute et une entraide des 15-30 ans : au moyen d’un triporteur, les étudiants bénévoles se déplacent dans les lieux de fête et les pôles universitaires pour sensibiliser les jeunes aux problèmes de santé mentale. 

Au-delà d’une emphase commune sur la santé mentale, de telles initiatives ont en commun d’être fondées sur des approches partenariales – collectivités territoriales, universités, ARS, associations étudiantes, associations du domaine de la santé mentale mais aussi Crous, avec lequel la ville de Toulouse a par exemple signé une convention.                                                                                                               

Pour ce qui est du domaine de la santé mentale, cette coordination des acteurs locaux pourrait gagner en visibilité et en efficacité par la mise en place de conseils locaux de santé mentale (CLSM). Ces derniers ont la capacité de structurer et renforcer un décloisonnement déjà à l’œuvre, ainsi que l’efficience d’actions de promotion de la santé mentale et de réduction des inégalités territoriales de santé, entre autres.  

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