Recommandations de l’OMS actualisée visant à réduire au minimum les conséquences de la pandémie sur la santé mentale

A l’occasion de la 148e session du Conseil exécutif de l’OMS organisée du 18 au 26 janvier 2021, le directeur général de l’OMS a présenté un rapport sur la préparation et la riposte en santé mentale à la pandémie du COVID-19.

Il comprend une liste de recommandations actualisées, visant à réduire au minimum les conséquences de la pandémie sur la santé mentale. Les voici :

Appliquer une approche globale au niveau de la société pour promouvoir, protéger et prendre en charge la santé mentale. La santé mentale est une composante essentielle des activités nationales de préparation et de riposte à la COVID-19.

Cela implique de prendre les mesures suivantes :

  • intégrer la santé mentale et les considérations psychosociales dans les stratégies de réduction et de gestion des risques liés aux situations d’urgence, dans tous les secteurs et à toutes les étapes des situations d’urgence ;
  • prendre les devants pour réduire les situations d’adversité liées à la pandémie (isolement social et chômage, par exemple) dont on sait qu’elles nuisent à la santé mentale et au développement cérébral ; et
  • élaborer toutes les communications liées à la COVID-19 dans un format accessible de sorte à atteindre les personnes à risque et marginalisées, en tenant compte de l’impact qu’elles pourraient avoir sur la santé mentale.
Assurer une large disponibilité des services de santé mentale et de soutien psychosocial en situation d’urgence.

Cela implique de prendre les mesures suivantes :

  • favoriser les mesures de proximité qui renforcent la cohésion sociale et permettent de lutter contre la solitude ;
  • investir dans des interventions de santé mentale qui peuvent être menées à distance ;
  • assurer la prise en charge ininterrompue des troubles mentaux, neurologiques ou liés à l’usage de substances psychoactives, tel qu’indiqué dans les orientations de l’OMS relatives au maintien des services de santé essentiels,1 en reconnaissant formellement que ces soins constituent des services essentiels qui doivent se poursuivre tout au long de la pandémie ;
  • protéger et promouvoir les droits humains des personnes atteintes de troubles mentaux en vérifiant qu’elles bénéficient d’un accès égal aux mesures de prévention et de soins contre la COVID-19, y compris dans les institutions ; et
  • veiller à la pérennité des efforts déployés pour intensifier les interventions de santé mentale face à la COVID-19 et les associer à des mesures de préparation à d’autres risques connexes (comme la violence communautaire) et à de futures situations d’urgence.
Soutenir le relèvement après la COVID-19 en mettant en place des services de santé mentale pour l’avenir. Toutes les populations touchées auront besoin de services de santé mentale de qualité pour favoriser le relèvement de la société après la COVID-19.

Cela implique de prendre les mesures suivantes :

  • profiter de la dynamique actuelle et de l’intérêt suscité par la santé mentale pour catalyser les réformes dans ce domaine, par exemple en développant et en finançant la mise en œuvre de stratégies de réorganisation des services nationaux, de sorte à transférer la prise en charge des institutions vers un large éventail de services de soutien et de santé mentale à assise communautaire ;
  • intégrer la santé mentale dans la couverture sanitaire universelle en veillant à ce que les soins dispensés pour les troubles mentaux, neurologiques ou liés à l’usage de substances psychoactives soient couverts dans les prestations et les régimes d’assurance ;
  • renforcer les capacités en ressources humaines pour la prestation des services de santé mentale et de protection sociale ; et
  • mettre en place des services de proximité aptes à protéger et à promouvoir les droits humains et encourager la participation active des personnes atteintes de troubles mentaux et de handicaps psychosociaux dans la conception, la mise en œuvre et le suivi de ces services.

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