[Restitution] 1ère rencontre régionale des CLSM d’Auvergne Rhône-Alpes

Le 28 septembre 2017, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a organisé en partenariat avec la ville de LYON, la première journée régionale des Conseils Locaux de Santé Mentale.

Cette journée avait pour objectif de réunir les différents acteurs des CLSM et de les informer des enjeux et nouvelles perspectives possibles dans le cadre de la Loi de Modernisation de notre Système de Santé et des futurs projets territoriaux de santé mentale. Elle  a aussi permis de mieux cerner les attentes des CLSM, l’échelle pertinente de leur déploiement, les critères de leur réussite.

Rappel du programme :

http://clsm-ccoms.org/wp-content/uploads/2018/01/Programme_CLSM_28sept.pdf

Visionnez les vidéos de restitution des ateliers :

Restitution de l’atelier : « Quels leviers d’action pour favoriser la participation citoyenne au sein du CLSM ? »

La participation de qui ? 

  • Celle de tous citoyens dont évidemment les personnes concernées et leur entourage.

Quels sont les freins à cette participation ?

  • Manque de notoriété des CLSM : Trop peu de professionnels et de citoyens ont connaissance de l’existence d’un CLSM.
  • Freins associés aux professionnels :
    • Nécessité pour les professionnels d’abandonner la posture de « sachant », de remettre en question leurs pratiques et ne plus considérer que la parole des professionnels a plus de valeur que celle de non-professionnels,
    • Jargon professionnel,
    • Les retirances des professionnels envers la problématique de confidentialité,
    • Les turn-over des professionnels dans les structures,
    • Le statut des professionnels qui participent aux CLSM : souvent plus des chefs de service et non des professionnels de terrain.
  • Freins liés aux usagers et aux citoyens :
    • La représentation que se fait le grand public de la santé mentale, de la folie, des problèmes de sécurité etc. ,
    • Les problèmes de barrières structurelles, de langues, mais aussi de représentativité, de légitimité, de savoir au nom de qui on parle et bien sûr de sur-sollicitations,
    • Enfin l’impression que ça ne sert à rien et que parfois ils ne sont qu’un faire-valoir parce que c’est la participation des usagers et des citoyens.

Quels sont les leviers pour améliorer la participation ?

  • Une volonté partagée, affichée, autour de la participation et affirmer le principe de l’horizontalité, que tout le monde est au même niveau,
  • La mise en place de formations – autant pour les professionnels, afin d’accepter la présence des usagers, de mieux prendre en compte leur parole –  que de formations à destination des usagers, des citoyens à la prise de parole par exemple,
  • Il faut aussi savoir adapter des fonctionnements des CLSM en fonction de ce qui est attendu et exprimées par les citoyens et les usagers.Travailler avant tout sur ce qui les intéresse et pas seulement leur demander de participer à des choses qui sont déterminées par avance.
  • Les intégrer pleinement en faisant des activités avec eux, faire des réunions dans les locaux des GEMs etc.
  • Enfin,Il faut bien sur davantage d’information, de communication et la présence d’un coordonnateur de CLSM est essentielle. Les manifestations conviviales dans les lieux publics améliorent souvent la participation. Il faut aussi imaginer différentes modalités de participation.

Restitution de l’atelier : « Comment et pourquoi évaluer un CLSM ? »

Constatation : l’évaluation n’est généralement pas anticipée lors de la mise en place des CLSM, bien que perçue, plus tard comme une nécessité. L’évaluation questionne, voire inquiète certains des participants. (Évaluation pour juger ? pourquoi ce besoin d’évaluer ?)

Pourquoi évaluer ?

  • L’évaluation est un outil de connaissance, afin de comprendre, remettre en question ce qu’on est en train de développer.
  • Faire évoluer les objectifs du CLSM et le rendre plus efficient. L’évaluation est perçue comme un outil d’accompagnement des CLSM
  • Aide à l’élaboration du diagnostic territorial de santé mentale
  • Pour valoriser des actions probantes

Quoi évaluer ?

  • Son mode d’organisation, sa coordination, son mode de pilotage, l’implication collective, l’implication des partenaires
  • l’impact du CLSM
    • sur les usagers
    • sur le parcours de soin
    • sur l’intégration de la personne dans la cité
    • sur les représentations du grand public.

Comment évaluer ?

  • Privilégier la méthodologie qualitative,
  • Prioriser les éléments à évaluer et ne pas essayer de tout évaluer en même temps,
  • Ne pas évaluer que les partenaires et les structures ressources mais également les structures/personnes ne faisant pas partie du CLSM.
  • S’appuyer sur les structures ressources,
  • Mutualiser les réflexions sur l’évaluation, les outils, les ressources, les méthodologies entre CLSM via les coordonnateurs.

Restitution de l’atelier : «  Les CLSM, pourquoi en parler et les faire connaître ? »

Les CLSM ont saisi l’importance de la communication puisque d’après l’état des lieux 2015 qui avait été effectuée par le CCOMS, 75% d’entre eux avaient mis en place des outils de communication.

Quels sont les enjeux à communiquer :

  • La lutte contre les représentations sur la santé mentale qui est un objectif important des CLSM à travers des outils de communication.
  • communiquer aussi sur le fonctionnement et les objectifs du CLSM
  • communiquer sur les troubles psychiques et les ressources en termes de soins ou/et d’accompagnement.

Qui cibler ?

  • Large public
  • Professionnels des secteurs sociaux
  • associations de solidarité qui sont aussi impactées par ces problématiques
  • Les professionnels du champ sanitaire
  • Les professions libérales
  • Les secteurs de psychiatrie puisque les CLSM y sont encore trop méconnus
  • Les institutions
  • personnes concernées et des aidants pour favoriser leur participation

Quels sont les objectifs prioritaires ?

  • Faire connaitre son existence pour inciter la participation d’acteurs diversifiés,
  • Faire savoir qu’il existe des outils, des groupes ressources pour favoriser la prévention de situations,
  • Mieux informer et déstigmatiser,

Les obstacles qui peuvent-être rencontrés ?

  • le manque de moyens
  • Turn-over des professionnels, d’où la nécessité d’un coordinateur pour faire le lien et assurer une continuité de l’information auprès de ces professionnels
  • Diversité des publics à cibler

Idées d’actions, d’exemples innovants pour s’inspirer.