Zoom sur l’action en santé de la politique de la ville – en particulier de santé mentale dans les quartiers

L’action de la politique de la ville en matière de santé mentale s’inscrit dans le cadre de la réduction des inégalités socio-territoriales de santé qui touche les quartiers, ainsi que dans le cadre de la territorialisation des objectifs de santé publique dans les quartiers. 

L’Agence nationale de la cohésion des territoire (ANCT) porte ces enjeux de territorialisation et de réduction des inégalités au côté du Ministère des solidarités et de la santé. 

Quelques repères sur les difficultés de santé/santé mentale rencontrées par les habitant⸱es des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : 

Le taux de pauvreté est trois fois supérieur dans les QPV qu’à la moyenne métropolitaineLes habitant⸱es des quartiers rencontrent fréquemment des problématiques de santé liées à la précarité, dont les souffrances psychosociales et les souffrances psychiquesUn renoncement aux soins est observé chez les habitant⸱es des quartiers, pour des raisons financières principalementLe moindre accès à la prévention – y compris en santé mentale est un enjeu d’importance

Le comité interministériel à la ville du 29 janvier 2021 intègre pleinement la santé mentale parmi ses objectifs, avec une focale sur les enjeux de formation des acteurs de terrain, en particulier sans les quartiers, pour réduire les inégalités sociales et territoriales de santé et encourager le travail avec les acteurs de proximité. 

Les textes de cadrage
faisant mention de cette attention particulière à porter aux inégalités socio-territoriale de santé [mentale] et de territorialisation des objectifs de santé publique dans les QPV :

  • Le plan national de santé publique couvrant la période 2018-2022

Un des objectifs de ce PNSM vise explicitement à renforcer l’information en santé mentale et la prévention des souffrances psychiques dans les QPV.  

  • L’instruction interministérielle CGET/DGS de 2016

Cet objectif vient en application de l’instruction interministérielle CGET/DGS du 30 septembre 2016 relative à la consolidation et la généralisation des CLSM, en particulier dans le cadre des contrats de ville.  

Les CLSM reconnus comme dispositifs répondant aux objectifs nationaux par l’ANCT et la DGS

L’ANCT accompagne le déploiement de nouveaux CLSM, en particulier dans les territoires concernés par la politique de la ville, mais aussi leur consolidation, afin qu’ils puissent pleinement agir sur leurs territoires et contribuer à la réalisation de cet objectif national (renforcer l’information en santé mentale et la prévention des souffrances psychiques dans les QPV) à travers son soutien financier du Centre national de ressources et d’appui aux CLSM.

D’après l’ANCT, le soutien aux actions de prévention impulsées par les CLSM au titre des contrats de ville est une dimension à conforter dans l’ensemble des territoires afin de permettre une bonne territorialisation des actions au plus proche des QPV et de leurs habitant⸱es (ex : déploiement des SISM dans les quartiers, actions d’aller-vers, lieux d’écoute, etc.) 

Le soutien de la politique de la ville au travers du programme 147 vise bien à soutenir des actions en santé mentale dans le cadre des contrats de ville et en s’inscrivant en complément du droit commun, des ARS, et des collectivités. 

Articlé rédigé sur la base de l'intervention de Clémence BRÉ, cheffe de projet santé au sein de la direction politique de la ville de l’ANCT, lors du webinaire co-organisé par le Centre national de ressources et d’appui aux CLSM "CLSM : Pour agir en faveur de la santé mentale des habitant⸱es, notamment des QPV, en Normandie" du 2 juin 2021.