Depuis le 1^er août 2019, le CCOMS met en œuvre avec Expertise France le projet « Santé mentale au Burkina Faso », qui vise à : 

• Appuyer le Ministère de la santé pour la définition et la mise en place d’une stratégie nationale en santé mentale ;
• Renforcer le cadre d’intervention et les capacités de prise en charge liée à la résilience post-traumatique des populations.

C’est dans ce cadre que le Burkina Faso, sous la tutelle du Ministère de la santé, a élaboré un Plan stratégique de santé mentale 2020-2024 avec une approche communautaire et dont l’un des axes principaux est la mise en place de Conseils locaux de santé mentale (CLSM) dans les communes du Burkina Faso.

Cet objectif découle de la volonté d’associer à l’échelle de la collectivité l’ensemble des communautés (élus, familles, citoyens) afin de développer une réponse plus adaptée aux besoins en santé mentale particulièrement forts dans le pays. L’absence de cadre de gestion des problèmes de santé mentale et l’insuffisance de la prise en charge des malades en situation de précarité motivent cette intervention des structures municipales. 

L’un des enjeux pour développer cet axe a été de s’appuyer sur les jumelages avec les villes françaises où un CLSM est en place, et de proposer des parrainages par les CLSM existants des CLSM qui seront créés dans les villes du Burkina Faso correspondantes :

• Lyon jumelée avec Ouagadougou
• Bordeaux jumelée avec Bobo-Dioulasso 
• Vence jumelée avec Ouahigouya

Pour mettre en place ces parrainages, des délégations d’acteurs (élus, psychiatres, professionnels de terrain, bénévoles, etc.) du Burkina Faso ont été accueillis par le CLSM des 3, 6 et 8^èmes arrondissements de Lyon pendant une semaine en septembre.

En novembre, c’est le CLSM de Bordeaux qui accueillera une semaine une délégation de Bobo-Dioulasso, puis les CLSM de Vence et Nice accueilleront une délégation de Ouhigouya. 

Les partenaires français seront invités dans un second temps, avant la fin de l’année, à se rendre au Burkina Faso pour y rencontrer les acteurs de terrain. 

L’objectif de ces partenariats est de voir dans quelle mesure les modes de fonctionnement des CLSM sont transposables à l’international, et d’échanger sur ce qui peut et doit être adapté aux réalités de terrain d’un autre pays.