Retour sur le colloque « Villes et santé mentale » à l’Assemblée Nationale (7 décembre)

Dans la continuité du colloque « Villes et Santé Mentale » organisé du 1er au 2 décembre 2022 à Nantes, un colloque intermédiaire a eu lieu le 7 décembre 2023 au matin, à l’Assemblée Nationale à Paris. Ce colloque intermédiaire a lancé l’édition 2024, qui se tiendra les 19 et 20 novembre 2024 à Lausanne (Suisse).

Il a été notamment organisé par le Dr. Rachel Bocher, cheffe de service de psychiatrie au CHU de Nantes, qui a détaillé dans un article l’idée d’un urbanisme favorable à la santé mentale.

 

Le colloque du 7 décembre a été organisé sous la forme de 3 tables rondes d’une heure, qui recoupent les 3 axes de l’Appel de Nantes, signé par 35 villes ainsi que 3 réseaux internationaux de villes étrangères : 

  • Table ronde 1 : Déstigmatiser en donnant la parole aux patients, aux proches et aux soignants en psychiatrie ;
  • Table ronde 2 : Décloisonner en mettant en exergue les silos et les initiatives prises ou à prendre pour faire éclater ces barrières ;
  • Table ronde 3 : Agir concrètement via des projets qui intègrent concrètement la santé mentale dans toutes les dimensions de la cité : architecture, urbanisme, culture, sport…

Fanny Pastant, du Centre, a participé à la troisième table ronde aux cotés de Céline de Laurens, Richard Chemla et Sylvie Justome – adjoints à la santé dans les villes de Lyon, Nice et Bordeaux – et de Laurent Chambaud, ancien directeur de l’EHESP.

 
Elle a rappelé que, s’il est l’impératif d’agir sur tous les déterminants de la santé mentale, il est essentiel d’avoir en tête les ordres de grandeur : toutes les actions n’ont pas le même impact, et les déterminants économiques et sociaux étant ceux qui influencent le plus largement notre santé mentale (jusqu’à 65%), ce sont eux qu’il faut avant tout cibler. Les villes jouent donc un rôle capital. 

En conclusion, elle a rappelé que les CLSM sont des outils d’action, non une fin en soi. Ils offrent un cadre pour concrétiser des initiatives, mais leur succès repose sur la construction collective d’une vision politique claire et ambitieuse, à la hauteur des enjeux actuels.